De New York à Labé, l’onde de choc de l’affaire DSK !
Depuis ce dimanche 15 mai 2011, les yeux du monde entier sont tournés vers New York pour scruter ce qui est convenu d’appeler « l’affaire DSK ». Plusieurs centaines de journalistes ont leurs micros, caméras et claviers à l’affût de la moindre info concernant le désormais ex-patron du Fond Monétaire International (FMI), Dominique Strauss Kahn (DSK), impliqué dans une scandaleuse affaire de mœurs. Facebook et, surtout, Twitter tournent à plein régime. Et l’onde de choc soulevée par ce séisme est ressentie jusqu’à Labé, ville située à 400 km à l’est de Conakry la capitale guinéenne. Et pour cause !
Nafissatou Diallo, c’est le nom de la protagoniste de DSK dans cette affaire. Présentée successivement comme une sénégalaise, une portoricaine, puis comme une ghanéenne, Nafissatou Diallo, alias Ophelia, est maintenant formellement identifiée pour être une guinéenne de 32 ans « originaire de la région du Foutah Djallon ». De quelle partie du Foutah ? Aucune information fiable par rapport à cette question ; même si le nom de la préfecture de Labé est souvent revenu dans les conversations au tout début. Depuis quelques jours on évoque la petite localité de Sagalé, préfecture de Lélouma (460 km de Conakry), comme village d’origine de Nafissatou.
Il faut dire que le Foutah tout entier constitue une véritable pépinière de miss de par la beauté des femmes de la région. Des femmes Peulhs, musulmanes, éduquées dans l’humilité où le sexe est souvent un tabou dans le cercle familial. Quand on y ajoute le traumatisme résultant des viols perpétrés sélectivement contre elles le 28 septembre 2009 dans le stade du même nom, ainsi que la mémorable descente militaire dans la région suite aux violences électorales de 2010, on comprend tout à fait leur mutisme face à cet énième cas de viol. Seuls les hommes acceptent de livrer leur avis alimentant un débat qui est loin d’être tranché.
Alpha Oumar Diallo, Directeur Préfectoral de l’Education de la préfecture de Mali, est l’oncle maternel d’Amadou Diallo, un jeune guinéen (de Lélouma) abattu en février 1999 par quatre policiers newyorkais qui avaient été acquittés par la suite. Pour lui « Si Dominique Strauss Kahn est victime d’un complot, ceux qui l’ont fomenté ont su appuyer là où ça fait mal. J’étais incrédule au début de l’affaire, mais à présent je pense que DSK n’a pas su maitriser sa libido ». Et d’ajouter « l’issue de cette nouvelle affaire qui implique une guinéenne risque toutefois d’être décevante pour la victime en termes de consolation ».
Pour Sâa Oscar Ouendéno, professeur homologue au Centre Universitaire de Labé, c’est « impensable qu’une telle personnalité fasse une chose pareille dans un lieu comme un hôtel. Ensuite, la vitesse à laquelle les faits se sont déroulés, me fait croire à un montage lié à sa prétention de candidat à la prochaine présidentielle française. Pour la femme, je sais rien d’elle mais on est en Amérique et 50 cent disait : Get rich or die trying » !
Même son de cloche de la part de Talibé Diallo, étudiant. S’il ne nie pas le prétendu cas de viol, il pense tout de même que « c’est un complot ourdi contre les socialistes par l’UMP. Et c’est bien malin d’impliquer non pas une française ou une américaine mais une guinéenne pour mieux camoufler l’affaire », ajoute-t-il.
Ibrahima Marie Camara, Consultant en santé reproductive à Labé est, quant à lui, « convaincu de la culpabilité de Dominique Strauss Kahn, puisque cette femme ne peut pas l’accuser comme ça » soutient-il.
Une femme à propos de laquelle on sait très peu de choses. Et la presse qui forme l’opinion ayant horreur du vide, de nombreuses photos (fausses) d’elle circulent sur Internet, piégeant même des rédactions jugées sérieuses.
La série de quatre photos ci-dessous seraient toutes des fakes (faux) pêchées sur Facebook. La dernière montre l’écrivain sénégalaise Nafissatou Niang Diallo, avec son mari en décembre 1975! Le mystère continue donc, les supputations aussi.
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