11 avril 2011

Dakar-Conakry : 3 – 2

Centre ville de Dakar avec le MAE

Ce dimanche 10 avril, au septième jour de mon séjour à Dakar, j’ai mis le nez dehors pour humer l’air. La semaine qui s’achève, hyper chargée, a été dominée par la formation avec les Mondoblogueurs. Navette entre l’hôtel Thialy (Patte d’Oie) et le CESTI (Centre d’Etudes des Sciences et Technologies de l’Information). On a beaucoup ri, échangé, surfé, et surtout fixé des images. Clic par ci, shoot par là. Mettez un Smartphone entre les mains d’un blogueur et vous le transformez en  un paparazzi comme pas deux. Tout Dakar est sur Facebook via le Samsung Teos GT-I5800 !

Je suis sorti donc tâter le terrain, sentir l’air de Dakar. Faire les 100 pas, comme on dit à Conakry. C’est l’occasion de tester les restos, la rue et le transport urbain. Vous comprenez évidemment que Conakry est mon background, mon référentiel. Première impression: Dakar est dotée d’infrastructures. De belles autoroutes. Traitez Abdoulaye Wade de tout : « vilain garçon », « rusé », « monarque », etc., il a tout de  même retapé Dakar. L’autoroute à péage et la VDN donnent à la capitale sénégalaise une confortable fluidité de circulation. Loin des interminables bouchons de Conakry aux heures de pointe.

Ici, comme à Conakry, le transport urbain est une trilogie : les taxis (jaune-noir), les bus et les minibus. Les taxis sont personnels, donc relativement chers. Jusqu’à 3000 FCFA la nuit pour un déplacement. Quant aux bus, ils sont confortables et plus petits que nos « Kouyaté ». Pour les minibus, ou « Djaga N’diaye », c’est une version de nos bons vieux « Magbanas ou Alakabos » encore en sursis ici. Mais plus spacieux, plus colorés avec des portraits omniprésents des Sérignes (anciens érudits). Même ambiance qu’à Conakry avec l’apprenti qui tambourine la taule avec une pièce de CFA pour demander l’arrêt : « Mayko Fi ». L’équivalent de notre « A Sééré » !

Un détail de taille : ici, on ne se gène pas à monter dans un Djaga N’diaye. Il est facile de voir un gentleman, costard-cravate, grimper dans un Djaga N’diaye en étant vigilant aux pickpockets. Pareil pour les meufs. Comme ces trois gonzesses, hyper maquillées pour masque leur laideur, que j’ai croisées dans un de ces minibus pour la préparation de ce billet.

Taxi et Djaga N'diaye en arrière-plan
Magbana de Conakry

 

 

 

 

 

 

Le moins qu’on puisse dire aussi est que Dakar regorge de restos, fast-foods et pâtisseries. A chaque coin de rue, une enseigne colorée scintille : « Bienvenue chez UNTEL ». Souvent en compagnie des autres blogueurs, j’ai fait le tour de quelques uns : La cafétéria à l’Université Cheikh Anta Diop, Le Patio (Almadies), Le Relais Sportif (sur la corniche), l’Endroit (Sacré cœur), etc. Première remarque, la spécialité sénégalaise à base de riz appelée « Thiep » est omniprésente. Elle se décline en Thiep Bou Yap (viande), Thiep Dien (poisson), etc. Deuxième remarque, aller au resto au Sénégal est un non évènement ; contrairement à Conakry. Combien de fois, j’ai vu des gens chez moi – surtout les nanas – se mettre sur leur trente-et-un pour partir au resto en frimant, et en faire tout un plat après ? T’as l’impression d’assister à un départ de pèlerinage.

Au Patio, j’ai fait mon initiation au billard. Equilibrer la queue, cogner la boule blanche et mettre une « rouge » ou « jaune » dans le trou. Merci à Simon Decreuze et Christelle Bittener pour le coaching et surtout pour ce langage très…billard. Je ne risque pas d’oublier. On a même, Christelle – encore elle – et moi, étriqué l’équipe de Simon et le Geek du Sud. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.  Enfin, quoique un peu cher, le service dans les restos de Dakar est impec’ : chiottes clean, plats copieux, serveurs diligents et polis. Mais l’eau du robinet est imbuvable pour le guinéen. Trop salée !

Au resto

La rue dakaroise est bourrée de bambins qui font la manche. Ce sont les « Talibés » ou « Bàttus ». Munis de boites de conserve vides,  ils écument la ville à la recherche de quelques pièces de Francs CFA pour échapper au courroux de leur gourou de Maître coranique. « Guiryaalla » (A cause de Dieu) ! Avec cette rengaine, ils vous harcèlent dans quasiment tous les lieux publics. Une vraie plaie pour Dakar et la société sénégalaise en général. Enfin, je ne le dirai pas mieux que Aminata Sow Fall dans son œuvre « La Grève des Bàttu ». Bien qu’il y ait des mendiants à Conakry, comparée à Dakar y a pas photo !

Il n’y a pas photo non plus pour la beauté de nos femmes respectives. Depuis que je suis là, j’ai l’impression que les belles dakaroises sont toutes casanières. Ne le prenez pas mal, chers amis sénégalais, mais quand on vient de Conakry ou de Labé, on se demande vraiment comment vous parvenez à trouver une miss ! Etant donné que le débat sur la beauté est loin d’être tranché, je me garde bien de m’y aventurer  plus que ça ! Car ça, c’est une autre histoire.

 

 

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Commentaires

Charles Lebon
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Nous disons donc tous merci pour l'initiative Mondoblog.

J'aime bien aussi cette phrase très réelle dans le fait: "Mettez un Smartphone entre les mains d’un blogueur et vous le transformez en un paparazzi comme pas deux."

Amitiés!

axel
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slt j'ai trouvé tout à fait par hasard votre blog.Je vois que vous êtes guinéen et que vous êtes venu à dakar passer du temps.Moi et mes amis nous aimerions faire le sens inverse.Nous sommes étudiants au sénégal à dakar plus précisément et nous aimerions allé en guinée pour les vacances histoire de découvrir.J'aimerai bien que vous me donniez quelques renseignements

Mamadou Alimou SOW
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Oui, Axel quel genre de renseignements voudrais-tu avoir? En tout cas je me faire un plaisir de te les donner. Il suffit juste de préciser. A bientôt.