Conakry, manger une pizza par temps d’Ebola
Conakry, samedi après-midi. Accoudé à la balustrade d’un balcon, je contemple et écoute les pulsions de la ville, vaste puzzle aux pièces violemment disloquées. Loin là-bas, dans le ciel pourpre de Kaloum, le soleil, d’un pas hésitant, s’en va se coucher dans une mare de métal fondu. L’ombre des cocotiers qui bordent la côte s’étire et ondoie sous l’effet de la brise marine chargée d’odeur saline.